Le détour

Auteur : S.A Bodeen 
Éditeur : Michel Lafon 
Nombre de pages : 248
Prix : 15, 95€
Sortie : 2016

À 17 ans, Livy Flynn est LA romancière à succès d'une série fantastique pour adolescents, adulée par des millions de lecteurs. Et puis, il a suffi d'une mauvaise indication du GPS, d'une seconde d'inattention sur une route cabossée, dans un coin perdu... 
Lorsqu'elle reprend conscience, Livy découvre avec horreur qu'elle est retenue prisonnière dans la cave d'une ferme, isolée au milieu de nulle part. Ses ravisseuses, une mère et sa fille désaxée, lui en veulent et exigent des excuses. Mais pourquoi ? Fans dérangées ou rivales envieuses ? Livvy devra vite comprendre la raison de ce piège si elle veut s'en sortir. Car le temps presse, et ce détour pourrait bien s'avérer fatal.

Mes amis, j'ai honte. Je vous ai abandonnés, je le sais. Excusez-moi, franchement. Je n'ai pas eu une rentrée très rigolote, et j'ai eu une énorme panne de lecture. Maintenant, j'ai l'impression que je reprends goût (c'était la première fois que j'en avais une aussi sévère...). Du coup, c'est parti, hop ! hop ! hop ! Antoine, tu bouges tes fesses ! 

Avant de commencer, je remercie Camille et les éditions Michel Lafon pour leur confiance et l'envoie de ce petit roman palpitant qui a été une excellente découverte.

S​i vous aimez Stephen King, vous aimerez à coup sûr ce roman. Le début m'a fait froncé les sourcils. Le récit me disait quelque chose, un effet de déjà-vu, ça partait mal. Et puis, j'en parle avec un ami et il m'apprend que l'auteure s'est inspirée directement de la nouvelle de Stephen King, Misery. Les pièces du puzzle s'assemblent, et, oui, je m'en rappelle maintenant ! S.A Bodeen a finement joué son jeu. Malgré une situation similaire à celle de King, elle arrive à tirer son épingle du jeu et remixer sa propre version de Misery. S'approprier une oeuvre qui n'est pas la sienne est toujour délicat. La romancière s'en ai plutôt bien tiré.

En plus d'avoir une très belle plume, S.A. Bodeen sait tenir le lecteur en haleine, malgré quelques longueurs. Dès les premières pages, nous sommes en compagnie Livy FLynn, un personnage un peu agaçant, un peu attachant, mi figue mi raisin comme protagoniste. Suivant le schéma de Stephen King, elle se perd en route, n'étant pas attentif à la route - ne lisez jamais au volant ! -, elle renverse son véhicule. Lorsqu'elle reprend conscience, elle se rend compte qu'elle n'est pas chez elle ou à l'hôpital mais dans une pièce à peine meublée dont le papier peint est craquelé et où une forte odeur de moisi règne. Blessée, elle sera tenue captive. 
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Et c'est là que tout le génie de l'auteure fait surface. Distillant des indices ici et là, on percute contre un mur, se trompe de chemin, tombe sur une fausse piste et quand on croit tenir la vérité entre nos mains, celle-ci s'évapore aussi vite qu'elle nous est venue. Peut-être suis-je trop crédule ou pas assez attentif, mais le final m'a surpris, je ne m'y attendais pas. 
Même si le contenu du livre est très bon, il y a des moments plats, où je me suis demandé où l'écrivaine voulait en venir. Et comme la talentueuse Livy Flynn, qui est tout ce qui est de plus détestable (arrogante, imbue d'elle-même, ...), est aux rênes de la narration... Pas toujours évident de tenir le cap. Mais en s'y accrochant, à ce livre, j'ai réussi à passer un super moment, où j'ai eu peur jusqu'au dernier moment pour l'héroïne.

Les actions se déroulent également un peu vite (trop ?). Ce bébé ne fait que 248 pages, et elles défilent vite, malheureuement. J'ai l'impression que l'intrigue n'a pas pu s'ancré assez pronfondément pour faire trembler les lecteurs. Malgré tout, c'est un pari réussi pour l'auteure ! 

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C'a été une lecture agréable, très agréable. Je suis me suis pris au jeu, c'est-à-dire celui où l'on est comme une petite caméra qui suit les aventures de Lyvy. Peur d'être déçu, je ressors de cette lecture plus que ravi. Bon, et puis, juste car je me devais de la faire (#humour 2.0) : ça en vaut le détour, non ?