Je tiens à remercier Camille et aux éditions Michel Lafon pour leur confiance et l'envoie de ce service-presse. Le livre en lui-même est très beau et l’œil s'arrête sur la couverture brillante et soigneusement travaillée. C'est un régale pour nos pupilles ! Le résumé, accrocheur, a sur retenir mon attention et me convaincre de le dévorer. Et autant dire que je 'l'ai trouvé délicieux malgré quelques morceaux de gras ! (Oui, je continue dans mon délire de nourriture aha !) Plus sérieusement, Le Voleur de cœur a été une agréable lecture. Rawia Arrroum a une plume chantante, mélodieuse. Et ça tombe bien puisque c'est le thème de son troisième roman ! Son écriture est comme une brise qui porte de douces notes musicales. Nous sommes instantanément plongés dans un univers poétique qui ne demande qu'à nous envoûter par ses accords. Par contre, les partitions s'enrouillent quelques fois : un ré de vulgarité inutile ici et là et un do d'embrouillement s'invitent dans l'harmonie orchestral. Même si la chansonnette est parfois enrouée, nos oreilles peuvent toujours autant profiter de la qualité de la mélodie. Le roman débute en douceur. Nous embrassons le quotidien de Dylan de Hard, fils de Kellan de Hard, chef du clan Hard, Par le biais de sa vision du monde, nous apprenons le fonctionnement de Symphonie, le monde musical où évolue le protagoniste. Cet univers est divisé en deux parties : Symphonie Nord et Symphonie Sud. Entre ces deux hémisphères, rien e va plus, et des guerres sanglantes éclatent. Au milieu de tous ce raffut rythmé par les mêlo-âmes et les chants se trouvent les Îles Silencieuses. Celles-ci jouent sont neutres et s'apparentent à la Suisse. Tous les êtres de Symphonie vivent et meurent en cadence avec la musique. D'ailleurs, celle-ci est maître sur cette terre. Lorsqu'un nourrisson naît, celui-ci est directement baigné dans Melody, une rivière sacrée, et se retrouve avec deux âmes : la sienne mais aussi celle de son instrument qu'on appelle mêlo-âme. Les instruments possèdent leurs organes vitaux et respirent aux côtés de leurs musiciens. Outils et possesseurs grandiront et progresseront ensemble jusqu'à ne former plus qu'une personne à part entière. Sauf que, voilà, l'acteur du récit se voit dépourvu de mêlo-âme. Pour lui, la musique n'est pas aussi indispensable que ses congénères. Depuis cette prise de conscience, un fossé ne cessera plus de se creuser entre lui et ses proches. Intrépide, légèrement arrogant, une pointe d'espièglerie et une dose de lâcheté et de courage (un peu), voilà de quoi est constitué Dylan. Ses réactions sont imprévisibles... Et puis, quel peureux ! À force de faire se pisser dessus, il devra enfiler des couches. Les autres personnages prennent part dans l'action du récit et ont une réelle implication dans l'intrigue. Cela leur donne du relief, et nous ne pouvons que les prendre d'affection. Lorsque la dernière pièce du puzzle s'est emboîtée, on n'en ressort choqués, surpris. Le final se tient debout et les sous-intriguent ne font que nous rendre un peu plus paranoïa et accro à l'histoire. La première partie est plutôt lente, le décor s'installe à son aise, alors que la deuxième déménage ! D'innombrables aventures s'y déroulent et rendent le récit addictif. Dommage que les péripéties n'ont pas été mieux réparties. Malgré tout, nous sommes occasionnellement perdus. En effet, l'auteure s'amuse avec nous comme Shamès se joue de Dylan. Nous ne comprenons pas ce qui se passe, des retournements de situation sont au rendez-vous, et cela jusqu'à la dernière page. Nous en sommes tellement confus que nous devons relire la phrase afin d'être sûr de ne pas avoir sauté une ligne. Quelques fois, il m'a fallu m'accrocher à cause des petites longueurs. Mais cela n'a pas servi à rien. — C'est quoi son problème ? — A qui ? s'étonne Ethan. — A la mort. Mon ami réfléchit quelques instants avant de m'annoncer : —Je crois que la vie et la mort étaient autrefois deux amantes inséparables. Mais il y a eu divorce et, depuis, chacune essaie d'obtenir notre garde. Si tu veux mon avis, la mort s'en sort mieux que son ex ! Le Voleur de cœur est un roman qui a ses petites défauts mais aussi ses grands atouts ! Dans ce livre se mélangent plusieurs genres littéraires, ce qui rend le livre inclassable. Et ce n'est pas plus mal ! Ces différents styles nous happent et nous ne nous offrent qu'une seule possibilité : passer un bon moment ! Chroniques partenaires : April, the seven (Lecture commune) Violette Culturelle (Lecture commune) Honey-Money (Lecture commune) Lectureavie
2 Commentaires
6/22/2016 07:49:16 am
J'avoue avoir eu du mal avec ce livre ! Trop de moment où je me suis senti perdu par l'enchainement un peu confus des évenements :/ contente que ce livre t'ai plu plus qu'à moi !
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Antoine et Oscar
6/23/2016 05:36:32 am
Ah bon ? C'est vrai qu'on est un peu malmené... Mais j'ai tout de même passé un bon moment ! :)
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Blogueur, écrivain en herbe à mes heures perdues, étudiant en langues anciennes, je m'appelle Antoine et vis en Belgique, entouré de tous mes précieux. Souvent plongé dans un livre pour voyager d'un monde à l'autre, il m'arrive parfois de dormir. Accompagné d'Oscar, mon poulpe, nous te souhaitons la bienvenue sur le blog.
Attention un livre sauvage apparaît !
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