Oh mon dieu. Cette obscure clarté ou le livre qui te rend fragile en moins de 300 pages. Ou le livre qui te prend par les tripes. Ou le livre qui m'a le plus touché depuis plusieurs mois. Ou, ou, ou... le livre qu'il faut absolument avoir dans sa bibliothèque. Au choix, rien que ça. Je remercie quand même mes coupines April, the seven et Lire une passion de m'avoir fait découvrir ce roman. Sans vous, j'aurais raté quelque chose, c'est sûr. Déjà, regardez-moi cette couverture juste sublime. De toutes les couleurs à la lumière, je me suis amusé à faire réfléchir la couverture pour voir le titre s'illuminer de bleu, de rose, de jaune, de vert... Okay, c'était l'instant superficiel, mais je devais le souligner. Ensuite ce qui m'a séduit est le thème. Je savais que j'allais avoir les petites larmes aux yeux. Un père fou interné dans un asile, la mère qui semble avoir prolongé ses vacances pour une durée indéterminée, deux sœurs se serrant les coudes au jour le jour... Les mouchoirs, please ! Bref, je savais que j'allais passer un moment intense en émotions. Ce fut le cas, sans grande surprise. Le début est fort puisque nous sommes directement plongés dans le quotidien de Lucille et sa sœur. Le début nous happe et nous pousse au questionnement suivant : qu'est-ce que ????? Petit à petit, nous comprenons plusieurs choses, mais surtout une en particulier : pauvres enfants. Le père est devenu maboul et la mère est au bord de la crise nerf. Une dispute éclate, une sirène retentit, et la petite Lucille, se hissant jusqu'à la fenêtre de sa chambre, a tout observé, du début à la fin. Leur mère ayant pris la poudre d'escampette, elles se retrouvent livrées à elles-même. Mais c'est sans compter sur Eden, sa meilleure amie, et son frère jumeau, Digby dont elle folle amoureuse depuis des années. À quatre, ils vont découvrir une nouvelle facette de leur amitié. Et ce ne sera pas de tout repos. En plus d'être une adolescente, Lucille doit aller en cours, s'occuper de Wren, sa petite sœur, entretenir la maison, payer les factures et gérer ses propres problèmes de jeune femme. La vie semble - non, est -, être un cauchemar. Cependant, un rai de lumière persiste : en l’absence des deux héroïnes, le frigo est rempli, le jardin tondu et les arbres taillés, une liasse de biais traîne sur la table de la cuisine,... Ce mystérieux bienfaiteur donne l'espoir d'une porte de sortie à Lucille. L'auteur traite le sujet des enfants abandonnés dans leur propre maison avec délicatesse. Avec un sujet sensible comme celui-là, ce roman aurait pu être sombre, obscur. Aurait pu. En effet, la plume de l'auteur, Estelle Laure, met en valeur son récit avec un style lumineux qui allège le fardeau des enfants. Même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, une fois qu'on y est, on est foutu et souhaite qu'une chose : que les deux sœurs, Lucille et Wren s'en sortent. Les personnages sont également un point fort. On se prend d'affection dès les premières pages du roman et on compatit. On ne peut faire que ça, compatir, et subir la situation initiale du roman. Tout au long du récit, nous voyons les héros évolués - bien contre leur gré. Lucille, l'héroïne principale, est forte et fragile. Elle endosse des responsabilités qui pèsent de trop sur ses épaules frêles, mais tient le coup, elle rampera jusqu'au dernier souffle, s'il le faut. Elle est remarquable, extraordinaire. On s'identifie assez facilement. Eden et Digby sont assez insaisissable de leur manière d'être, je trouve et j'ai eu du mal à les cerner. Digby a provoqué en moi un sentiment de contradiction perpétuelle : haine, amour, haine, amour, haine, amour... Des claques, il en mérite. Une romance se profile à l'horizon - que serait une vie d'adolescente sans flirts ? Cette romance ne m'a pas dérangé, et a même stimulé dans ma lecture. Elle est légère mais en même temps lourde de conséquences et donne un nouveau souffle au roman de Estelle Laure. ![]() Bref, j'ai remplacé ma mère en faisant tout comme elle. Enfin, en essayant.... Et l'univers n'est pas dupe, il a comprit que je jouais sans avoir les règles du jeu. Cette obscure clarté est une excellente découverte que je conseille à tous ! Une pépite du Young Adult, avec de beaux messages à transmettre : même si tout semble être noir, fichu, la lumière ne pourra-t-elle pas briller ?
1 Commentaire
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Blogueur, écrivain en herbe à mes heures perdues, étudiant en langues anciennes, je m'appelle Antoine et vis en Belgique, entouré de tous mes précieux. Souvent plongé dans un livre pour voyager d'un monde à l'autre, il m'arrive parfois de dormir. Accompagné d'Oscar, mon poulpe, nous te souhaitons la bienvenue sur le blog.
Attention un livre sauvage apparaît ! Je bouquine...Cela pourrait vous plaire... ![]() ![]() ![]() ![]() Archives
Janvier 2017
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